Depuis quelques années, la situation du logement dans plusieurs municipalités du Québec est l’objet de nombreuses préoccupations. La disponibilité des logements abordables s’amenuise, le coût des propriétés explose, la gentrification des villes et des quartiers pousse des résident·e·s à l’exode, le développement immobilier est dicté par des impératifs économiques détachés des besoins des communautés, etc. En cette période électorale, la situation du logement mérite qu’on s’y attarde plus avant.
L’accès à un logement décent et abordable, bien plus qu’une question immobilière, est un des piliers de l’inclusion sociale, soit une condition pour bâtir des communautés où tous et toutes jouissent de conditions de vie qui leur permettent de participer pleinement à la vie en société. Découvrez la SHAPEM une des organisations qui développent des logements en dehors de la logique lucrative contribuent à la réalisation de ces principes et qui a fait de l’habitation un vecteur de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté.
La question du logement occupe aujourd’hui une place prépondérante dans les préoccupations des électeurs à l’échelle locale, dépassant même, dans le cas de Montréal du moins, les enjeux « classiques » de sécurité publique et d’entretien.
Le parc immobilier locatif du Québec est mal en point et, paradoxalement, les prix de vente des immeubles multilogements sont à des niveaux stratosphériques. Des propriétaires immobiliers utilisent ces faits, les généralisent et profitent de circonstances qui leur sont favorables pour justifier des pratiques agressives envers les locataires.
Alors que les prix de l’immobilier poursuivent leur flambée, que la crise du logement se double d’une crise sanitaire affectant en premier lieu les citoyens et citoyennes les plus vulnérables, le Québec est mûr pour un réalignement majeur en matière d’aménagement de son territoire et plus particulièrement d’aménagement urbain.
Chaque crise du logement nous rappelle que l’habitation obéit, en règle générale, aux règles du marché. Le problème avec cette vision marchande de l’habitation est que la dynamique de l’offre et de la demande a une conséquence directe sur des vies humaines.
Dans le contexte de la crise du logement que connaissent plusieurs villes du Québec, notre chercheuse Julia Posca discute avec Marie-Sophie Banville, Louis Gaudreau et Estelle Grandbois-Bernard de solutions pour protéger l’accès au logement et de modèles alternatifs d’habitation.